Notre source : une étude menée par Juan Roure, professeur à l’IESE, l’école de commerce de l’université de Navarre et par l’European Foundation for Entrepreneurship Research (EFER).
Elle analyse les conditions qui ont permit le développement de 500 PME européennes à fort taux de croissance (voir la liste ici).
1er mythe : Ce sont les PME qui créent des emplois
Réalité : Seul un certain type de PME affiche une croissance rapide et génèrent des emplois.
Il y a celles qui résistent aux crises et celles qui se font balayer sans ménagement…
2 ème mythe : Les entreprises récentes créent le plus d’emplois
Réalité : Les 500 entreprises les plus dynamiques d’Europe opèrent en moyenne depuis dix-sept ans (4 d’entre elles ont même été fondées au XIXe siècle).
3 ème mythe : Les entreprises à fort taux de croissance opèrent dans des secteurs nouveaux
Réalité : Les résultats indiquent qu’il n’y a pas à proprement parler de secteurs porteurs, mais plutôt des chefs d’entreprise et des organisations performants. La répartition sectorielle des 500 entreprises est identique à celle de toutes les PME.
4 ème mythe : Les dirigeants des PME en croissance sont jeunes et bardés de diplômes
Réalité : Les 3/4 des 500 dirigeants de notre étude se situent dans la tranche d’âge des 35-65 ans. Seulement 7 % ont moins de 35 ans et 18 % ont franchi le cap des 65 ans.
Les entrepreneurs dynamiques ont des formations très différentes et seul un tiers d’entre eux possèdent un diplôme universitaire. Ils se considèrent comme des « professionnels en formation continue ».
5 ème mythe : Les PME de croissance sont bâties par des hommes énergiques et travaillant seuls
Réalité : La plupart des entrepreneurs interrogés savent combien il est difficile de développer une activité dans un environnement concurrentiel. Ils forment donc des équipes ou des partenariats complémentaires pour la gestion de l’entreprise.
6 ème mythe : Les PME dynamiques ciblent des marchés étendus et en plein essor
Réalité : Les entreprises dynamiques visent les segments de marché où elles sont susceptibles d’occuper une position leader ou de constituer un concurrent sérieux.
Ces entreprises tentent d’éviter la concurrence en se concentrant sur des niches précises, qu’elles créent parfois elles-mêmes.
7 ème mythe : Les PME dynamiques visent essentiellement les marchés intérieurs, où elles sont susceptibles d’occuper une position dominante
Réalité : Environ 80 % des entreprises étudiées opèrent à l’étranger. Les exportations, pour la plupart destinées à d’autres pays de l’Union européenne, représentent en moyenne 44 % de leur chiffre d’affaires (proportion nettement plus élevée que dans les autres PME européennes).
8 ème mythe : Les PME de croissance vendent leurs produits à bas prix pour l’emporter sur la concurrence
Réalité : Les 500 entrepreneurs de notre étude ont plus souvent opté pour des stratégies de différenciation que pour des stratégies de bas prix. Ils s’efforcent de se distinguer par la qualité de leurs produits et de leurs services.
9 ème mythe : Les PME de croissance s’appuient avant tout sur une technologie exceptionnelle
Réalité : Les PME dynamiques s’appuient avant tout sur leur personnel, qu’elles recrutent et forment avec soin.
Si les chefs d’entreprise interrogés accordent une grande importance aux compétences technologiques, qui permettent de réduire les coûts et de créer de nouveaux débouchés, ils s’intéressent de très près aux ressources humaines, notamment au recrutement, à la formation, à la valorisation du personnel et à la construction d’équipes.
10 ème mythe : Les PME de croissance ont été créées à l’aide de montages financiers sophistiqués
Réalité : Les chefs d’entreprise interrogés font tout leur possible pour conserver leur indépendance financière. Dans 87 % des cas, le dirigeant principal détient plus de la moitié des actions. Les prêts bancaires représentent la deuxième source de financement importante.
Et vous, quels préjugés avez-vous sur la PME ?
Retrouvez l’intégralité de l’étude de Juan Roure ici