La ressource humaine est le bien plus précieux bien de l’entreprise.
De nombreuses startup s’inspirant de la maxime de Mark Zuckerberg « People > Product > Profit », selon un article récent de la tribune* enchainent petits déj, All Hands et baby foot pour « cultiver leur esprit statup ». Je salue l’effort pour créer et entretenir une culture d’entreprise forte plaçant le bien-être au travail de l’équipe au centre de leurs préoccupations. Cependant, je me méfie des simplifications qui peuvent conduire directement à faire de ces startups un enfer.
Qu’est-ce que la culture startup ?
Plus que le baby, le tutoiement ou l’apéro toutes les semaines, je définirai la culture startup comme celle d’une ambition partagée par une organisation « agile ». Cette « tribu *» dotée d’un ou plusieurs chefs charismatiques fonctionne avec une hiérarchie plate et des membres utltra impliqués.
Certains grands groupes arrivent à développer des petits centres de profits autonomes et réactifs, insufflant l’envie d’entreprendre au sein de leurs équipes.
Et la culture d’entreprise ? La culture ne se décrète pas, elle se sécrète !
Chaque organisation développe sa propre culture grâce aux personnes qui la composent. L’âge, le secteur d’activité, la localisation de l’entreprise, les centres d’intérêt des personnes qui s’y impliquent influent fortement sur les rites et les processus mis en place. En s’observant, ce collectif peut identifier des valeurs fortes partagées et décider de les renforcer par de nouvelles actions.
Steve Jobs et Larry Page partagent dès le démarrage de l’entreprise leur vision qui va naturellement jusqu’à la culture d’entreprise. Je vous invite à découvrir comment Google prend soin des Googlers * Ces entrepreneurs et leurs créations forcent le respect, mais je me demande comment ils ont traversé les crises ? La culture décrétée était-elle toujours aussi forte au moment où ils n’étaient plus que 10 chez Apple ? M’est avis que l’histoire s’écrit après coup y compris pour les entrepreneurs à succès – la culture d’entreprise est surtout une histoire humaine partagée … et vivante !
Rien ne vous empêche pour autant de vous interroger sur la manière dont vous envisagez le bien-être de votre équipe. L’intention que vous partagerez avec les premiers embauchés servira à donner la tendance de votre organisation.
La culture de l’entreprise qui grandit : qu’est-ce qu’on garde ?!
Bingo, on se développe ! Va-t-on continuer à prendre nos décisions à 1 000 lors d’un apéro tous les soirs ? Le stress engendré par l’inadéquation des organisations à leurs nouveaux défis annule tous les bienfaits des moments de convivialité entre collaborateurs… Le bien-être au travail ne se mesure pas au nombre de bises claquées tous les matins.
Afin de garantir le bien-être au travail de votre équipe de nombreux facteurs rentrent en jeu … Bien sûr, aucune définition unanime n’existe… sacrés sciences molles !
Dites-vous bien que le mou est toujours plus dur que le dur. Je vous invite à vous concentrer avec vos managers intermédiaires sur la mission de chacun de vos collaborateurs et sa place dans l’organisation. Les premiers moteurs de satisfaction de vos salariés sont en effet le contenu de leur poste, le sens de leur travail, le résultat tangible qu’ils constatent et les relations qu’ils nouent avec le reste de l’équipe. Ce type de travail vous permettra de conserver l’agilité de votre organisation en grandissant. Accompagnez ensuite votre équipe pour trouver de nouveaux rites qui expriment les valeurs qui vous unissent !
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Pour ceux qui sont passés à côté de cet article de la Tribune, travailler en startup : enfer ou paradis ? cliquez là
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Consultante RH et Coach Professionnelle, j’accompagne le développement d’aventures à taille humaine depuis 2009.